NORTH POLE 2000
Haraldur Orn Olafsson et Ingtor Bjarnason

Suivre l'expédition sur notre carte

Semaine du 05 au 12 mai

Le 6 mai : après avoir connu pas mal de difficultés avec les chenaux d'eaux libres et des zones de compression fort délicates à négocier, Haraldur parcourt 21,7 km dans une seule journée. Sa deuxième meilleure progression quotidienne. Ce qui le positionne à 100 kilomètres du pôle.
Déjà, dans ses communiqués, il pense à la victoire toute proche et raconte que ce séjour, seul sur la glace de cette infernale banquise, a été une extraordinaire expérience... D'après ses calculs, il devrait atteindre le pôle le 11...

Le 7 mai : le temps s'améliore, les conditions de glaces sont bonnes. L'Islandais a le moral au zénith... La pensée de retrouver bientôt les siens et son pays ne le quittent plus une seconde. Toute l'Islande est derrière lui. Un comité de plus de cent personnes se prépare à quitter l'île pour aller à Resolute Bay accueillir comme il se doit le premier Islandais à avoir réussi un tel exploit.
Le 10 mai : malgré un forte dérive vers le sud, Haraldur estime qu'il en finira aujourd'hui. A la radio, il confie que, d'ailleurs, il ne s'arrêtera plus, ne dormira plus, avant de rejoindre son but final.
Et le soir de ce mercredi 10 mai, à 21h27 dit le communiqué - c'est fou ce que les aventuriers aiment être précis, à la minute, parfois à la seconde près pour enregistrer leur exploit ! - , il atteint enfin le pôle Nord géographique.
D'après nos calculs, il aura mis 65 jours pour faire le trajet. Son site indique qu'il a marché - en tout - 712 km.
Antarctica.org adresse ses plus vives félicitations à Haraldur et à toute son équipe.

Semaine du 27 au 04 mai

Beaucoup de vent le 29. Le 30, après avoir établi un nouveau record personnel - 20,2 km dans la journée -, Haraldur ne se trouve plus qu'à 200 km du pôle. Nombreux chenaux d'eaux libres en chemin. Le vent qui souffle fort rend la neige plus dure et, donc, plus facile à skier, dixit Haraldur lors d'une de ses retransmissions radio. Le 1er mai, il doit négocier cinq passages sans glace ; les manoeuvres sont délicates mais pas trop périlleuses.

Si l'Islandais franchit ces zones de banquise complètement disloquées sans problème, elles ne présagent pourtant rien de bon pour les Norvégiens et les Français qui devraient arriver dans les parages d'ici un bonne quinzaine de jours et qui, en raison du réchauffement progressif des températures, devraient trouver sur leur route une banquise plus fracturée encore.

Semaine du 19 au 26 avril

Après s'être fait ravitailler avec succès par First Air le 20 avril (nouveau traîneau et des vivres) et son infortuné compagnon qui a dû abandonner le 28 avril, Haraldur continue son chemin en devant s'habituer à son nouvel attelage.
Le 23 avril, il déclare à son QG que le temps est tellement beau qu'il a dû descendre les tirettes de tous ses vêtements et qu'il transpire beaucoup. Le lendemain, il est obligé d'ôter un de ses pantalons et de tomber la veste ; ce jour-là, il lui reste 300 km à parcourir. Le 25, après avoir avalé 16,3 km dans la journée, il atteint la marque des 500 km déjà parcourus
.

Semaine du 11 au 18 avril

Comme son traîneau est fortement endommagé, Haraldur ne peut plus négocier les zones d'eaux libres en naviguant dessus comme le font depuis quelques années tous les voyageurs polaires. Il doit les contourner. Ce qui naturellement allonge le parcours.
Cette cinquième semaine d'expédition est néanmoins placée sous le signe d'une bien meilleure progression : 18,8 km accomplis le 11 avril, 16,3 km trois jours plus tard et 19,1 km, le 15 avril.
Haraldur est certain qu'il arrivera au bout de son périple. Lorsqu'il est en contact avec son QG, il met au point les derniers détails du ravitaillement qui devrait avoir lieu dans quelques jours.

Semaine du 3 au 10 avril

La période d'adaptation aux terribles conditions polaires semble être désormais terminée. Haraldur progresse maintenant mieux, les zones de compression étant moins fréquentes.
Le 3 avril, il a déjà parcouru 180 km et il lui en reste 590 à faire avant d'atteindre le pôle. Le lendemain, un mauvais coup du sort : son traîneau se casse en différents endroits. En accord avec son QG, il décide de se faire ravitailler et de remplacer son traîneau ; l'opération devrait avoir lieu vers le 17 avril.

Semaine du 26 au 3 avril : Ingtor Bjarnason abandonne

Décidément, le froid intense fait des ravages : le compagnon de Haraldur souffre de graves gelures à neuf de ses dix doigts. Il ne peut pas continuer de la sorte et l'expédition décide d'appeler un Twin Otter d'Air Canada à la rescousse. Le 28 avril, l'infortuné Islandais est rapatrié sur Resolute Bay.
Haraldur Orn Olfasson décide de poursuivre seul. Mais, bien qu'il ait profité de l'arrivée de l'avion pour alléger son traîneau de plusieurs dizaines de kilos, les choses vont être difficiles. Car il ne lui reste que 22 jours de vivres. Désormais, l'autonomie du projet n'est pratiquement plus possible.
Le 3 avril, alors qu'il vient de dépasser le cap des 100 km déjà parcourus, il progresse de 18,9 km dans la journée. Il souffre de solitude mais son moral tient le coup.

Semaine du 19 au 26 mars : un message de leur Président

Les conditions peu à peu s'améliorent pour les deux aventuriers polaires. Les hummocks sont tout aussi présents mais moins hauts et le vent semble se calmer. Le froid par contre reste intense en cette saison (-50°C) ; ce qui qui endommage gravement la peau des skis qui se détache et il leur impossible de les recoller le soir à l'étape. Trop froid.
Cela dit, ils progressent quand même de manière correcte et, le 23 mars, ils parviennent à totaliser 9,15 km dans la journée. Leur premier record.
Deux jours plus tard, ils reçoivent via leur radio un message du Président de l'Islande, Olafur Ragnar Grimsson, qui les félicitent de leur projet et les encourage dans leur aventure.

Semaine du 12 au 19 mars : un froid terrible

Il s'agit d'une tentative classique de rejoindre le pôle Nord géographique à pied et sans assistance extérieure. Haraldur Orn Olafsson (un ami d'Alain Hubert) et Ingtor Bjarnason quitte l'île de Ward Hunt (grand Nord canadien) le 10 mars. Ils traînent chacun un traîneau de 130 kilos derrière eux.
Les premiers jours de progression sont rendus difficiles par un froid terrible (-40°C sans le wind factor, facteur vent) et des zones de compression qu'ils doivent négocier en s'aidant l'un l'autre. De plus, la neige, qui est tombée en abondance sur la banquise arctique ces dernières semaines, est tellement profonde qu'à chaque pas, ils s'enfoncent de plus de 40 cm. "C'est comme si on devait traîner les traîneaux dans de la farine", explique Haraldur Orn Olafsson lors de sa communication quotidienne avec son QG.
Le 19 mars, la température est tellement basse (- 67°C avec le facteur vent) qu'ils ne peuvent même prendre le temps de faire la pause toutes les heures.