© Courtesy Barclays CUN Expedition

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Les Expéditions polaires Arctiques / Saison printemps 2005 

 

Barclays Capital Ultimate North Expedition (Tom Avery, Andrew Gerber, George Wells, Matty McNair, Hugh Dale-Harris)

 


Ouvrir notre carte des expéditions arctiques 2005

Mercredi 27 avril
Fin en fanfare de l'aventure de Tom Avery parti sur les traces de Peary. Malgré une forte dérive qui les faisait reculer de quelques miles chaque nuit, les 4 aventuriers accompagnés de leurs huit chiens sont arrivés au pôle Nord le 37e jour de leur aventure après une progression de 445 miles. Selon leur ultime communiqué, ils ont même réussi à être dans les temps et à battre sur le fil le tableau de progression de Peary avec une avance de 7 miles sur lui !
Le dernier jour a été néanmoins été assez mouvementé car lors d'un passage d'un chenal d'eaux libres, quatre chiens sont passés à travers la glace pour se retrouver en plein océan Arctique. Heureusement, le traîneau n'ayant pas suivi, ils ont pu se hisser sur la glace et retrouver le sol ferme d'une glace bien solide. Une belle victoire donc pour le team de Tom Avery.

Mardi 26 avril
Après quelques jours de grand stress (en raison de la diminution progressive des rations alimentaires et du fuel), le 3e ravitaillement a pu enfin avoir lieu - le 20 avril, le Twin Otter de Ken Borek Air ayant pu décoller de la station Eureka et atterrir sur la banquise. Après quoi, Tom Avery et ses compagnons ont mis le turbo afin de pouvoir atteindre le pôle Nord dans les temps, c'est-à-dire le 26 avril avant 4.21pm!
Mais dans ce dernier rush, ils ont été fortement ralentis, surtout par la présence d'eaux libres de plus en plus fréquentes et difficiles à traverser en fonction de leur grandeur de plus en plus conséquente.
Cerise sur le gâteau : à partir du 24 avril, a brusquement soufflé un fort vent du nord, causant une alarmante dérive sud de la banquise. "Depuis la nuit dernière, écrit Tom dans son diary le 25 avril le soir, et tout au long du jour aujourd'hui, notre GPS a montré que nous avons dérivé à une vitesse de 0.3 noeuds en direction du sud. Si donc on considère que la dérive est restée constante tout au long de cette dernière journée, nous devons constater que, depuis notre dernier camp hier soir, nous avons dérivé de 9 miles vers le Sud...!
Pas vraiment une bonne nouvelle lorsqu'on n'a plus que quelques kilomètres à faire pour atteindre le pôle et réussir l'expédition!

Lundi 18 avril
Après avoir dû rester trois jours sous la tente en raison du mauvais temps, l'équipe de Tom avery se remet en route le 14 avril. pas de chance ce jour-là : tellement heureux d'être de nouveau en route sur la glace, l'un d'entre eux (George Wells, 28 ans) tombe dans l'océan en voulant négocier un chenal d'eaux libres. Il est naturellement vite récupéré par ses camarades et tout se passe bien, il ne doit remplacer que ses survêtements. Une heure plus tard, ils peuvent continuer d'avancer.
Deux jours plus tard, l'expédition connait sa meilleure progression journalière avec 18,4 miles au compteur. Mais, alors que la glace devient quelque peu plus hospitalière et que le moral des troupes est au beau fixe, une nouvelle difficulté vient retarder la progression des hommes et des chiens : la dérive arctique qui, chaque nuit, les fait reculer de quelques miles. "Les mauvaises nouvelles continuent, écrit Tom Avery le 17 avril, avec les révélations du GPS qui nous indique que la nuit dernière, nous avons reculé de 3 miles vers le sud, ce qui revient à annuler tous les efforts consentis hier !!!"

Le lendemain, le 18 avril, les hommes arrivent au lieu dit "Barlett Camp", ainsi dénommé par Peary lors de son raid controversé vers le pôle Nord. Le Twin Otter devrait arriver demain matin pour le dernier ravitaillement. Mais la tension monte dans le camp des aventuriers ; ils n'ont plus en effet que 8 jours pour atteindre le pôle et rester dans les temps du célèbre explorateur. Or ils ont encore environ 140 miles à faire avant d'atteindre le but final. Tout dépendra des conditions de progression. Il est un fait que si la dérive sud continue de les harceler, ce sera plutôt difficile pour l'expédition de Tom Avery d'arriver au pôle dans les temps.

Mercredi 13 avril
13 avril (jour 19) : Les deux équipes franchissent un chenal après l'autre. Voici ce que Tom écrit à propos de ces journées : « Encore des incidents aquatiques en passant les deux chenaux suivants. Heureusement, seuls les traîneaux ont plongé. Ces traversées ont de quoi donner la chair de poule. La glace est très caoutchouteuse. Elle forme une vague circulaire devant le bout de vos skis à mesure que vous avancez. Et une fois en sécurité, quand vous vous retournez, la première chose que vous voyez, ce sont les flaques d'eau dans les traces de vos skis. »
12 avril (jour 23) : Dure journée pour les hommes et les chiens. Les conditions sont pires que jamais. Et ce n'est pas tout : la banquise ne dérive plus vers le nord, mais vers le sud. « Pour compliquer encore les choses, Sedna (la déesse inuite de la mer) a mise en route le tapis roulant arctique. Nous dérivons vers le sud à la vitesse de trois milles par jour. C'est décourageant de savoir que demain matin, au réveil, nous aurons presque refait en marche arrière les 3,6 milles parcourus hier... » Un point positif : ils sont parvenus à leur deuxième point de ravitaillement, Marvin Camp.
Le 12 avril, ils se retrouvent plus loin du Pôle qu'ils ne l'étaient il y a 48 heures !
Leur position du 12 : 86° 28' N / 73° 17' W

Mardi 5 avril
Tout va pour le mieux pour l'expédition de Tom Avery et de ses trois autres compagnons Andrew gerber, George Wells et Matty McNair : se trouvant actuellement au Borus Camp, ils sont en effet un jour et demi en avance sur le carnet de route de Peary. Ce qui donne du moral aux troupes bien entendu. De plus, les chiens se comportent de manière très docile et les deux raviatillements que l'équipe a reçus jusqu'ici (le premier le 30 mars au Goodsell Camp et le second, au Borus Camp le 5 avril) se sont bien déroulés quoique le pilote du Twin Otter ait déclaré lors du premier attarrissage que la "piste" préparée par l'expédition aurait pu être quelques mètres plus longue... - un avion de ce type ayant besoin en effet au minimum de 500 mètres pour se poser.
Ce qui en fait a beaucoup aidé ce team en ce début d'aventure c'est le froid sibérien qui règne en ce moment sur cette zone de la banquise arctique. Certes, cela ne facilite pas le quotidien ("les sacs de couchage, écrit Tom dans son diary le 5 avril, sont aujourd'hui deux fois plus lourds qu'au début de l'expédition, cela en raison de la glace qui chaque jour s'y accumule et qu'on ne peut pas entièrement faire fondre avant de partir le matin. Je dois dire que se faufiler le soir dans ces véritables chambres froides n'est pas évidemment chose très agréable...") ; mais le mercure qui ne dépasse pas le - 35°C, par contre, gèle solidement les chenaux d'eaux libres et facilite grandement le passage de la caravane.
Ce jour, il leur reste 21 jours et 9 heures pour terminer dans les délais et doivent donc arriver au PN le 26 avril avant 16h21...

Mardi 29 mars
Il y a quelques jours, les membres de l'expédition se plaignaient du froid terrible qui règne sur la banquise : "La partie du jour la plus difficile, écrivaient-ils, c'est entre 6.00am et 6.15am, lorsqu'il faut s'extraire du sac de couchage. ... Et la nuit, lorsque nous éteignons les réchauds, la température à l'intérieur de la tente passe en moins de 5 minutes de + 15°C à environ -40°C !
Depuis 24 heures, le terrain devient moins difficile (ce que note aussi les deux exploratrices Bancroft et Arnesen!), les pans de glaces
plates se font suite et il n'y a vraiment que les zones de compression entre les plaques qui sont difficiles à négocier. De plus, chaque jour, les traîneaux s'allègent d'une bonne vingtaine de kilos. Et puis, dernière motif d'avoir le moral au beau fixe : pour l'instant, ils sont quelque peu en avance sur le plan de route de Peary.

Vendredi 25 mars
Finalement, l'expédition de Tom Avery a pu s'engager sur la glace le 21 mars. Depuis lors, les hommes, les 8 chiens et les traîneaux (construits en bois comme au temps de Peary) ont traversé la forte zone de compression des glaces qui caractérisent les glaces côtières arctiques - leur routeur ("ice guru"), Wayne Davidson, les informant néanmoins que la zone difficile des glaces chaotiques couvrait cette année, selon les images satellites qu'il obtenait, une zone large d'envrion 30 miles. Il va falloir donc être prudent et s'armer de patience.
Rappelons que, dans cette expédition le facteur temps est primordial puisque cette équipe se propose de prouver que les 38 jours mis (soi-disant) par Peary en 1909 sont plausibles. Sur leur site, un tableau quotidien compare les progressions ; pour l'instant, c'est-à-dire le 25 mars, Barclays Capital Ultimate North est de 24,2 miles en retard sur le tableau de progression du célèbre explorateur. Pour réussir leur pari, ils doivent atteindre le pôle Nord le 26 avril au plus tard.
Pour l'instant, les hommes ne s'en font pas, le matériel répond bien, les traîneaux également et le moral est au zénith, ils viennent en effet, de franchir la marque des 25 miles déjà accomplis.


Le panneau signalisateur qu'aurait
laissé Peary en 1909 après son passage au Cap Columbia

Dimanche 21 mars
Pas de chance pour ceux qui veulent recréer l'exploit de Peary. Arrivés à Résolute le 14 mars (voir le dispatche ci-dessous), ils étaient sensés voler vers leur point de départ trois jours plus tard, le jeudi 17. Mais le mauvais temps couvrant la zone d'atterrissage au nord de l'île de Ellesmere, ils ont du postposer leur départ de 24 heures. Les deux Twin Otter de Kenn Borek Air ont finalement décollé avec l'expédition et les huits chiens à bord vendredi dernier aux aurores. Pas de problème jusqu'à la station météorologique de Eureka où les bimoteurs ont l'habitude de refueler lorsqu'ils vont déposer des voyageurs à Ward Hunt (et qui est la station la plus septentrionale au monde) mais une fois en vol après cet arrêt, le pilote d'un des deux hélicoptères a signalé aux membres de l'expédition eu une panne importante ; le liquide hydraulique qui permet aux flaps de fonctionner avait complètement disparu, une fuite inattendue. Retour immédiat à Resolute tandis que l'autre partie de l'expédition atterrissait, elle, sans problème au cap Columbia.
Le lendemain, après avoir réparé, l'avion repartait et rejoignait - aux envrions de midi - cette fois sans problème l'autre partie de l'expédition qui les attendait au cap Columbia.

Lundi 14 mars
Toute l'équipe de Barclays Capital Ultimate North Expedition est arrivée à Resolute Bay hier dimanche et s'apprête à partir pour le cap Columbia - son point de départ - demain matin mardi 15 mars. D'après la météo publiée sur leur site, il ferait pas moins de -50°C là-bas !

Dimanche 13 mars
Bonjour de l'Arctique ! Nous sommes à Iqaluit depuis dix jours, un temps consacré aux préparatifs finaux de notre expédition vers le Pôle Nord. Nous avons été débordés depuis notre arrivée. Il y a tant à faire : finir la construction de nos traîneaux en bois, entraîner les chiens, emballer les vivres. Tout le monde souffre un peu du manque de sommeil, mais il n'y a pas de grande aventure sans stress de dernière minute...