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Les régions polaires Antarctiques | Brève histoire de l'Antarctique

Un continent pour la science et l'aventure (Page 1)



L'Année Géophysique Internationale marque un tournant décisif dans l'histoire de l'Antarctique. La communauté scientifique, qui vient de faire des millions d'observations tous azimuts, est de plus en plus persuadée que le continent Antarctique joue un rôle important dans l'écosystème mondial ; c'est pourquoi, elle décide de poursuivre l'aventure. Son but est clair ; amener les études scientifiques à un degré de qualité tel que l'on puisse, le plus vite possible, s'en servir pour tenter de commencer à comprendre les phénomènes que l'on a mis tant de temps à observer.
D'un autre côté, le gel des revendications territoriales entériné lors de la signature du Traité sur l'Antarctique à Washington en 1959 pousse les différentes nations intéressées par le 6e continent à renforcer leur présence scientifique sur les glaces et à pousser plus loin encore l'exploration.


La traversée de l'Antarctique en snocat.

C'est d'abord un explorateur anglais qui, soutenu par toute une nation, se lance dans la traversée intégrale du continent.
Pourquoi entreprendre pareil défi ? Parce que, même si Scott et Amundsen ont prouvé au monde entier que le pôle Sud était relié à la mer de Ross par une solide calotte glaciaire, les hommes ne sont toujours pas entièrement convaincus que ce qui a été découvert jusqu'ici appartient à un seul et même continent. Entre la mer de Weddell et le pôle Sud, n'existe-t-il pas, dans cet immense intervalle des dernières latitudes inexplorées, des glaces marines qui n'auraient rien à voir avec une terre ferme ? se demandent-ils. Et puis, il y a aussi la mémoire du grand Ernest Shackleton, qui 35 ans plus tôt, s'était mis en tête d'effectuer la traversée intégrale du continent et qui, au lieu de cela, vécut l'aventure antarctique la plus dramatique qui fut.
La Commonwealth Trans-Antarctic Expedition dirigée par l'explorateur britannique Vivian Fuchs met tous les atouts de son côté. La traversée se fera en véhicules à moteur (depuis la mer de Weddell jusqu'à McMurdo en mer de Ross) et sera appuyée par l'aéronautique tandis qu'une équipe de soutien sera chargée de faire la route en sens inverse : partir de la mer de Ross vers le pôle Sud, afin de jalonner la deuxième partie de l'itinéraire de dépôts de vivres, de matériel et de carburant destinés à soutenir l'expédition principale. L'explorateur en charge de cette mission d'appui logistique n'est autre que Néo-Zélandais sir Edmund Hillary, premier homme à avoir atteint le sommet de l'Everest en mai 1953.

La logistique de l'expédition est à ce point minutieusement préparée qu'une équipe d'avant garde doit hiverner sur les bords de la mer de Weddell afin de construire les baraquements destinés à recevoir la logistique de l'expédition avant le grand branle-bas de combat. Pour mieux marquer le pas, Vivian Fuchs décide de faire coïncider l'aventure britannique avec l'Année Géophysique Internationale. Il débarque donc avec armes et bagages en janvier 1957 en baie de Vashel. Dans le même temps, Hillary est arrivé dans les parages de la station américaine de McMurdo ; il établit un camp de base non loin de là, la Scott Base. Des deux côtés, les difficultés de progression sont grandes ; la surface de la glace est rarement plate - ce qui entrave le dépôt du matériel par avion - , les crevasses sont nombreuses et traîtresses, les vents ralentissent les véhicules et le blizzard paralyse régulièrement les marches en avant.
Il n'empêche que l'objectif se rapproche, surtout pour Hillary et ses hommes. Arrivés au dernier dépôt de vivres qu'ils établissent à 800 kilomètres du pôle Sud, le vainqueur de l'Everest se demande pourquoi il ne continuerait pas sur sa lancée et rallierait, lui aussi, le point mythique. Il possède trois snocats en parfait état de marche et assez d'essence pour ce faire... Hillary continue donc avec ses trois tracteurs Ferguson qui semblent - les chaînes de neige exceptées - sortis d'une cour de ferme. Le 3 janvier 1958, il atteint le pôle Sud ; 16 jours plus tard, Vivian Fuchs le rejoint. Les retrouvailles sont courtes; parce que les retards ont été trop nombreux, l'explorateur britannique doit, en effet, entreprendre une véritable course contre la montre pour arriver à la base Scott avant que ne débute le grand hiver polaire. Le 1er mars, c'est chose faite ; l'homme a réussi la première traversée intégrale du continent. Fuchs a parcouru 3.472 kilomètres en 99 jours à la moyenne de 35 kilomètres par jour. L'Antarctique est bel et bien un immense continent de glace.


L'armada américaine débarque en Antarctique.

Au lieu de revendiquer une quelconque souveraineté sur l'Antarctique, les Etats-Unis préfèrent profiter de leur incontestable supériorité technologique pour se lancer scientifiquement à l'assaut du dernier continent. L'Année Géophysique Internationale (AGI) demande à toutes les nations d'établir sur place le plus grand nombre de stations possible ? Les USA répondent "présents" et décident de frapper fort : ils iront installer une base scientifique permanente au... pôle Sud !

Huit ans après l'opération Highjump qui a amené 4.000 soldats américains en mer de Ross pour établir la base Little America, le projet Deepfreeze est né. Il se déroule en deux phases. En 1955-56, un premier détachement composé de 7 navires et de 1.800 personnes débarque à McMurdo (dans le sud-est de la mer de Ross) afin de construire une piste d'atterrissage capable d'accueillir des gros porteurs qui apporteront le matériel nécessaire à la construction de la base - l'endroit choisi pour ce premier camp de base (McMurdo) étant quand même situé à 1.500 kilomètres du pôle.
Trois ans plus tard, c'est le gros de la troupe qui débarque ; 12 navires et 3.400 hommes - principalement des militaires - sont mobilisés ! Ne voulant pas se ridiculiser et craignant par dessus tout l'échec, les Américains ont mis au point un plan d'attaque prudent. Ils vont d'abord installer, entre le pôle et McMurdo, une base intermédiaire dans les environs immédiats du glacier Beardmore (par où est passé Scott) ; c'est là qu'atterriront, pour se ravitailler, les avions en route vers le pôle. Il s'agit également d'une position de repli éventuel en cas d'urgence.
Le 31 octobre 1956, le vol vers le pôle Sud a lieu. Ce sont 3 avions de la US Navy qui gouvernent plein sud ; le premier ouvre la route, le second teste la nature du terrain et le troisième est chargé des premiers matériels nécessaires. Ce jour-là, l'amiral Dufek est le 11e homme, après Amundsen, Scott et leurs compagnons, à fouler le lieu mythique. Cinq mois plus tard, la base Amundsen-Scott (les Américains ont osé réunir à jamais les noms des deux grands rivaux de l'histoire antarctique) est opérationnelle ; il aura fallu plus de 700 tonnes de matériel acheminé sur place et près d'une centaine de rotations "McMurdo-pôle Sud aller-retour" pour mener à bien le projet. L'opération Deepfreeze n'a jamais aussi bien porté son nom ; en effet, le 18 septembre de la même année, alors que le chef de la mission scientifique fait "une promenade autour du monde" en compagnie d'un collègue militaire et de son chien, les météorologues américains enregistrent déjà une température record au pôle Sud : -74°C !


Les scientifiques : en force...

Certes, la science n'a pas attendu ce déploiement de moyens logistiques sans précédent pour poser le pied sur le continent Antarctique -on considère, en effet, que l'ère technologique a débuté avec les premiers vols de Byrd au-dessus du pôle (1929) et les campagnes d'observations conjointes (BANZARE) des Britanniques, des Néo-Zélandais et des Australiens à bord du Discovery. Mais l'arrivée des Américains au pôle et les efforts de l'Année Géophysique Internationale ont néanmoins contribué grandement à faire des recherches scientifiques le souci premier de ceux qui alors s'intéressent à l'Antarctique. De la part de tous, d'ailleurs, le déploiement de force est gigantesque: 67 nations ont participé à l'AGI et mobilisé 25.000 chercheurs et 4.000 établissements scientifiques - 12 gouvernements ont fait des propositions de programmes. Il faut dire que le climat politique de guerre froide qui régnait à l'époque ne favorisait guère le dialogue des nations. C'est une des raisons pour lesquelles la mobilisation scientifique a été générale ; les "polaires" savent, en effet, que s'ils laissent faire les politiques, le sort du denier continent vierge sera plus que probablement condamné.

Il existait une trentaine de bases en Antarctique avant l'AGI ; l'année 1957-58 va voir 55 stations s'ajouter à ce nombre et s'établir soit sur le continent, soit les îles environnantes. Mis à part le débarquement spectaculaire au pôle Sud dont il a été question plus haut, les Américains construisent 4 autres stations et font de McMurdo une véritable petite ville polaire. En 1962, ils poussent même le souci de modernisme jusqu'à y installer un réacteur nucléaire expérimental pour produire à bon compte de l'électricité et de la chaleur ; nous verrons dans le chapitre "La protection du dernier univers vierge" à la suite de quels incidents les Américains ont dû fermer cette mini-centrale. Les Russes, eux, construisent pas moins de 15 stations en Antarctique dont 6 sur l'inlandsis et 5 sur la côte orientale. Les Français, forts de l'initiative de Paul-Emile Victor d'avoir créé en 1947 la Fondation des Expéditions Polaires Françaises, aménagent les bases de Dumont d'Urville et de Charcot ; la première est située sur une île proche de la côte, l'île des Pétrels, l'autre se trouve à l'intérieur des terres. Les Australiens et les Allemands débarquent eux aussi avec des stations-mécanos sous le bras. Les Belges installent la base Roi Baudouin dès 1957. Rien que sur la péninsule Antarctique, pas moins de 25 stations sont établies relevant de 9 états - dont 9 de l'Argentine, 4 du Chili et 4 de la Grande-Bretagne.
Bien que, depuis l'AGI, les activités scientifiques dans l'Antarctique ont suivi des courbes d'intérêt plus ou moins prononcées, on peut dire que celles qui ont vu le jour au cours de cette période faste se sont globalement maintenues en l'état, voire largement développées, pendant le quart de siècle qui a suivi l'aventure inédite de l'AGI.
Ce sont les Etats-Unis qui ont fourni l'effort le plus manifeste. Leurs activités antarctiques de ces vingt-cinq dernières années sont soutenues par la National Science Foundation (NSF) (1) qui formule des programmes annuels en collaboration avec le SCAR (2) ; depuis 1958, les recherches américaines ont porté essentiellement sur la cartographie, l'étude des glaces de grande profondeur, l'étude de l'érosion dans les vallées sèches, la mesure des rayons cosmiques, le comportement humain en milieu hostile, la biologie, la géologie, la météorologie et l'océanographie.



S'il faut suivre une hiérarchie dans l'effort scientifique international, l'ex-Union Soviétique vient en second malgré que, depuis la disparition du communisme, les activités russes dans l'Antarctique ont été considérablement ralenties. Mais, jusqu'en 1989, la Russie s'est manifestée comme un leader dans la recherche antarctique. La base de Mirny sur la mer de Davis, avec ses bâtiments à trois étages et son aéroport, a été parmi les plus modernes du continent ; la base de Molodezhnaya, dans la partie occidentale de la terre d'Enderby, a été, en son temps, proclamée "Centre régional météorologique de l'Antarctique". Les stations russes ont mené des recherches sur l'ozone et étudié, à l'instar de tous leurs collègues, la météorologie ; leurs radars ont sondé l'atmosphère et observé les phénomènes anormaux de l'espace extra-atmosphérique ; Vostok a longtemps enregistré les mouvements sismiques dans un puits abyssal creusé à l'aide d'un puissant appareil thermique. L'ex-Union Soviétique a d'autre part mis sur pied une petite centaine d'expéditions polaires qui ont parcouru plus de 100.000 kilomètres en traîneaux remorqués par des tracteurs chenillés ; ce faisant, la science russe a largement contribué à faire mieux connaître les vastes régions désertiques de l'inlandsis oriental.

Dans ce résumé de la conquête de l'Antarctique par la science, il faut également rendre compte brièvement des activités déployées par les autres pays intéressés. Car, même si le nombre des stations antarctiques ait diminué ces dernières années, le travail scientifique se poursuit contre vents et marées.
La Grande Bretagne possède des stations concentrées dans la péninsule Antarctique et sur la côte de la mer de Weddell ; depuis la guerre des Malouines, l'intérêt anglais pour les choses antarctiques s'est ravivé. Des organismes comme le British Antarctic Survey (3) (BAS), qui a des hommes sur le terrain, ou le Scott Polar Research Institute de l'Université de Cambridge, publient de nombreux bulletins d'information et contribuent largement à la connaissance des milieux antarctiques.
Le Chili entretient trois bases permanentes en Antarctique et cinq refuges ; de par la proximité des terres, son attachement presque militaire au dernier continent vierge a toujours été fort même si ses entreprises scientifiques ne peuvent rivaliser avec celles de l'Angleterre, par exemple. Il est un des pays qui a proclamé une souveraineté séculaire et effective sur certains territoires antarctiques ; selon quelques uns, sa position serait confortée par le fait que le premier enfant né sur le sol antarctique fut chilien. Le Chili a élaboré un projet de peuplement sur l'Antarctique et a transformé un ancien bâtiment militaire en hôtel d'une capacité de 50 lits pour recevoir des touristes (ce qui n'est plus autorisé aujourd'hui par le Protocole de Madrid).
Son voisin l'Argentine fait cause commune avec lui. Ce pays a doté sa marine de deux navires polaires ultramodernes et construit une piste d'atterrissage. Il possède aujourd'hui six stations sur la presqu'île de Graham et trois sur les côtes bordées par la mer de Weddell, zone territoriale revendiquée. L'une d'elle, Esperanza (Hope Bay), s'enorgueillit d'avoir toujours accueilli des femmes sur le sol Antarctique et d'avoir ainsi vu naître dans ses murs des bébés antarcticains. Contrairement au Chili, ici, on a des noms ; une des femmes envoyées là-bas tomba amoureuse du chef militaire de la base, un certain Jorge de Palma, et eut un enfant avec lui. Il naquit, paraît-il, le 7 janvier 1978 et fut baptisé Emilio Marcos de Palma.
Deux autres grands pays concernés par l'Antarctique sont l'Australie (4 stations) et la Nouvelle-Zélande (1 station, Scott Base à proximité de McMurdo) ; il suffit de voir sur le réseau Internet le nombre de sites antarctiques ouverts par ces deux pays pour comprendre qu'au niveau de la quantité des recherches scientifiques du moins, ils n'ont rien à envier à leurs collègues britanniques ou américains et qu'au niveau politique, ils entendent jouer dans la cour des grands.

Restent les autres états qui ont déployé ou continuent de déployer des activités dans l'Antarctique ; dans le cadre de la coopération scientifique internationale fort en vogue depuis une dizaine d'années, la Belgique envoie régulièrement des chercheurs collaborer avec leurs collègues étrangers, Japonais, Français, Britanniques, Néo-Zélandais, Poloanis, Italiens, Australiens et Américains notamment. La Norvège possède une station qui n'est pas utilisée toute l'année et l'Afrique du Sud participe activement aux recherches scientifiques ; ces dernières se concentrent sur les îles périphériques du continent. Le Japon, la Pologne, l'Inde et la Chine sont, eux aussi, intéressés par la science dans l'Antarctique ; l'Allemagne a créé un important institut de recherche polaire, l'Institut Alfred Wegener, et a construit un puissant navire de recherche, le Polarstern, à bord duquel de nombreux scientifiques belges ont déjà travaillé. La France, on l'a vu plus haut, a profité de l'AGI pour moderniser les bases de Dumont d'Urville et de Charcot ; elle occupe une place de premier plan dans le domaine de la climatologie et de la glaciologie grâce notamment aux travaux du français Claude Lorius qui, pendant plus de 20 ans, a foré très profond la calotte glaciaire dans le but de reconstituer l'histoire des climats d'antan.
Actuellement, grâce à des phénomènes comme l'amincissement saisonnier de la couche d'ozone, la fracture des plate-formes de glaces flottantes ou la formation accélérée d'icebergs en tant que témoin du réchauffement global du climat notamment, certaines disciplines de la science antarctique sont à la pointe de l'actualité ; nous verrons tout au long de cet ouvrage comment les scientifiques, après s'être cantonnés dans des projets nationaux et avoir en quelque sorte travaillé chacun de leur côté, se sont mis aujourd'hui plus qu'avant à réfléchir ensemble et à établir des programmes sans frontières beaucoup plus vastes qui se basent sur la collaboration internationale et font travailler ensemble des chercheurs d'à peu près toutes les nations du monde.

 


(1) La National Science Foundation (NSF). Créée en 1950 aux Etats- Unis, la NSF est une agence gouvernementale américaine indépendante chargée de promouvoir la science et l'ingénierie au moyen de programmes scientifiques dont le coût annuel est de 3,3 billions de dollars (chiffres de 1996), ce qui couvre environ 20.000 projets de recherche et d'éducation. En ce qui concerne les moyens attribués à la recherche scientifique antarctique proprement dite, ils couvraient, en 1995, une somme de près de 196 millions de dollars.

(2) Le SCAR est une organisation interdisciplinaire, internationale et non gouvernementale qui se compose d'un large panel de scientifiques en provenance de tous horizons appartenant à un nombre de disciplines scientifiques extrêmement vaste. Il a été créée sous le nom de Special Committee for Antarctic Research en 1958 à La Haye et, suite au succès de l'Année Géophysique Internationale, il est devenu, quelques années plus tard, le Scientific Committee for Antarctic Research. Le comité s'occupe d'initier, de promouvoir et de coordonner les activités scientifiques internationales en Antarctique. Il joue également le rôle de conseiller scientifique auprès des pays membres du Traité de Washington. Depuis les 30 ans qu'il exerce cette activité, on peut dire que les conseils ou recommandations du SCAR en ce concerne les affaires antarctiques ont généralement non seulement été suivis, mais aussi parfois adoptés comme base de discussion pour arriver à un accord. Les membres du SCAR sont formés par des comités nationaux qui adhèrent à l'ICSU (International Council of Scientific Unions) ; en Belgique, le Comité National Belge pour la Recherche Antarctique est un organisme issu de l'Académie Royale de Belgique ; il est placé sous la présidence de Gaston de Gerlache et sous la vice-présidence du géologue Tony Van Autenboer dont il sera abondamment question dans le chapitre "Une base qui vit, une base qui meurt". Le biologiste Claude De Broyer et le glaciologue Hugo Decleir en sont les deux secrétaires.
(3) Le British Antarctic Survey (BAS) est un institut de recherche britannique dépendant du "National Environment Research Council" (NERC) dont les objectifs premiers visent à mener des programmes de recherches scientifiques de haut niveau en Antarctique. Outre la progression des connaissances, ces programmes ont aussi pour but de faire jouer à l'Angleterre un rôle influent dans la région et de donner au pays une voix non négligeable lors des discussions entre les pays membres du Traité de Washington.
Les études menées par le BAS concernent tous les aspects et toutes les disciplines scientifiques ; elle profitent de la présence sur le terrain de plusieurs stations permanentes pour concentrer leurs efforts sur les problèmes qui concernent à la fois l'avenir de la région (l'Antarctique) et celui du monde -le réchauffement global de la planète ou la pollution des océans, par exemple.


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