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Les régions polaires Antarctiques | Les glaces de l'Antarctique Introduction Géographiquement, l'Antarctique est divisé en deux suivant une ligne fictive tracée le long des 4.000 kilomètres formés par la chaîne transantarctique :
A cause du poids -des milliards de tonnes- que représentent les masses de glaces accumulées depuis 20 ou 30 millions d'années, le continent s'est lentement enfoncé et la Terre s'est peu à peu déformée. Des simulations effectuées par ordinateur ont montré que, si la calotte glaciaire venait soudain à fondre, le centre de la partie orientale du continent s'élèverait de 1.000 mètres parce que libérée d'un poids énorme, tandis que les zones centrales de l'Antarctique occidental s'élèveraient, elles, de 500 mètres. D'une épaisseur moyenne de 2,3 kilomètres, les glaces antarctiques culminent à 4.776 mètres au point 69° 54' sud et 135° 12' est, en Antarctique oriental (1). Ces épaisseurs décroissent vers les côtes : à 200 kilomètres du littoral, l'épaisseur de la glace n'est plus que de 1.500 mètres.
(1) " Comment a-ton mesuré ces épaisseurs considérables de glace ? écrit Souchez. La technique la plus utilisée est celle d'un radioéchodonsage à partir d'un avion. La glace est relativement transparente aux ondes radio entre 30 et 300 Mégahertz), ce qui veut dire qu'une partie de l'énergie transmise à la surface de la glace la traverse et est réfléchie par l'interface glace-substrat rocheux. En survolant les zones englacées avec des avions équipés de radars, on obtient un profil continu de la surface glaciaire et du substratum le long de la ligne de vol, même si l'épaisseur de glace dépasse quelques milliers de mètres... Grâce aux radioéchosondages réalisés à partir d'avions on a obtenu, par un quadrillage de lignes de vol, une cartographie du substratum rocheux sous-glaciaire en Antarctique et au Groenland. En comparant les épaisseurs obtenues avec celles déterminées par étude sismique ou gravimétrique et en interprétant les résultats de mesures obtenues par deux vols indépendants, on assigne une précision d'environ 1% aux mesures radar. Les erreurs de navigation aérienne et les incertitudes sur la position exacte en altitude de l'avion ont hypothéqué la précision de ces cartes de la surface rocheuse sous-glaciaire mais l'usage de systèmes de navigation inertielle donne aujourd'hui des documents très fiables." Roland Souchez, Les Glaces Polaires, Editions de l'université de Bruxelles, collection "Comprendre le Progrès", 1988, p 20 & 21
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