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THE POLES WEARABLES EXPEDITION 2001/2002 Voir notre carte comparative des expéditions arctiques du printemps 2002 Jeudi 30 mai Le couple est arrivé au pôle Nord le 30 mai, réussissant l'exploit de ralier les deux pôles le Sud et le Nord, dans la foulée, l'un après l'autre et sans ravitaillement. D'ici peu la traduction de leurs épiques dernières heures de combat. De leur site web : T&T ont quitté la glace le jeudi 30 mai, 22.00h. Mai 30. Le terme, et un nouveau départ Tout à coup, un crête monstrueuse: 7m de haut, un mur de glace gardant le pôle. Mais nous avons appris à naviguer, à profiter du moindre passage. Le soleil perce durant 10 secondes tandis que nous grimpons vers le sommet pour trouver notre route. Comme si Dieu lui-même voulait que nous réussissions. La crête ne nous prend que 40 minutes. Le reste est tout en merveilleuses surfaces planes. Puis encore un petit chenal, une dernière crête
Le GPS indique 89.99,95... Nous skions côte à côte, les yeux rivés sur l'écran..96..97...nous arrêtons de respirer...90.00.000! Il nous reste une dernière bouteille de combustible, deux repas, deux porridges et 5 portions de pudding au chocolat. C'est seulement maintenant que nous réalisons à quel point nous avons maigri. Le téléphone satellite chauffe. Les médias, les gens de First Air, l'équipe ExWeb installée à Stockholm, Eureka et NY. Il faut organiser le ramassage et les rendez-vous téléphoniques. Nous dormons 17 heures, avec un réveil toutes les 3 heures pour tenir Mike au courant du temps. Il y a une possibilité de fenêtre météo pour ce soir. Nous allons bientôt refaire nos bagages et chercher une piste d'atterrissage pour y camper. De toutes les expéditions PN de cette année, nous sommes les seuls pour qui c'est la première fois. C'était formidable de vous emmener avec nous, novices comme nous. Les surprises et les peurs ne sont pas les mêmes chez un vétéran. Tout le monde, ceux qui savent d'expérience et les autres, nous prédisait l'échec. Sans assistance, une première tentative, juste après les épreuves du Pôle Sud
Au plus profond de nous-mêmes, nous ne connaissions que trop bien nos faibles chances. Mais il fallait au moins essayer. Qui sait
Nous l'avons fait sans assistance, ce qui ne veut pas dire sans aide. Ericsson a cru en nous contre l'avis de tous. Ils nous ont financés. Des vétérans du pôle nous ont apporté savoir et expérience, qu'ils tenaient de leurs prédécesseurs. Quant à vous, vous nous avez encouragés et réconfortés dans les heures sombres. 29 mai. Latitude 90 00 degrés nord, Pôle Nord Jeudi 23 mai Les chiffres qui changent à vue sur l'écran du GPS tant la dérive est importante, la neige qui recouvre les petits obstacles du chemin, le vent, des ridges qui atteignent plus de 5 mètres de haut, infranchissables ou presque donc, la faible épaisseur de la banquise - à certains endroits - qui rend la progression terriblement dangereuse, le chaos blanc qui fond et se fracasse, une vingtaine de chenaux à traverser en une heure : Tom et Tina sont en train d'affronter toutes ces difficultés dans leur rush vers le pôle. En effet, le temps presse car d'ici une dizaine de jours, même avant peut-être, les Twin Otter de First Air n'iront plus chercher les polaires au pôle Nord. Malgré un nombre considérable de revers rencontrés ces derniers jours, le couple suédois continue et n'evisage pas d'abandonner leur quête des deux pôles. Par quels malheurs sont-ils passés depuis notre dernier dispatche ? En vrac : le 7 mai, il se retrouvent isolés sur une plaque de glace de 5/5 mètres avec l'océan Arctique tout autour ; deux jours plus tard, le 9, la dérive les fait reculer de 10 mètres par minute et, en une nuit, ils perdent une entière longitude ; le 15, Tom fait une lourde chute qui le laisse inanimé quelques minutes sur la glace tandis que Tina, qui le met tout de suite à l'intérieur d'un sac de couchage, tombe dans un trou d 'eau alors qu'elle retourne chercher l'équipement de son compagnon ; n'ayant pas eu le temps de revêtir la combinaison étanche "Ousland", ses vêtements mettent plus de deux jours à sécher ; paradoxalement, les jours suivants, le couple bat des record en couvrant 22, puis 25 km le 18 mai. Ensuite, ils tombent plus d'une fois à l'eau, doivent nager pour traverser les leads, une heure d'efforts pour faire 100 mètres parfois. Le tout en devant rationner les vivres et le fuel... Dernière position (le 24 mai) : 88° 54' N / 70° 42' W. Il leur reste 122 km encore à faire pour le pôle Nord. Arrivée probable vers la fin mai. Samedi 4 mai Le couple Tom et Tina Sjogren progressent "sur le fil du rasoir" comme ils disent dans les rapports journaliers de leur website. Quelques chiffres concernant leur original défi (TWO IN ONE, deux pôles l'un après l'autre) : Tom et Tina en sont à leur 100e jour de progression si l'on prend en compte leur raid vers le pôle Sud l'hiver dernier. Durant les 5 derniers mois, ils ont skié 800 heures. Et si l'on compte leur tentative vers le pôle Sud de la saison 2000-2001, ils comptabilisent 1300 heures de ski en 14 mois... En 43 jours (données du 3 mai), ils ont parcouru 307,2 km, soit une moyenne de 7,1 km par jour alors que le Singapourien Khoo Swee Chiow, lui, - certes plus léger parce que se faisant ravitailler deux fois mais sur le même trajet néanmoins - a fait jusqu'ici une moyenne de 32 km par jour ! A peine croyable... Vendredi 12 avril Hier 10 avril, Tom et Tina Sjogren (en pleine forme) en étaient à leur 20e jour d'expédition. Ils ont parcouru une distance totale de 72,2 km, soit une moyenne de 3,61 km par jour (contre 2,8 pour les trois femmes britanniques). LEUR DERNIER COMMUNIQUE / April 11. Goodbye Nellie and Mr. Sled Lundi 1er avril Distance total parcourue le 31 mars : 27,8 km en 10 jours. Distance jusqu'au pôle Nord : 740 km. Tom et Tina son finalement partis de Ward Hunt le 22 mars. Le 9e jour de progression, le 30 mars, ils avaient accompli 24,3 km, soit une moyenne de 2, 7 km un peu plus rapide que celle accomplie par les trois femmes Britanniques (2,00 km/jour). Le pôle Nord était encore à 743,4 km. Ils connaissent des conditions de progression identiques à celles des autres expéditions qui ont choisi le même itinéraire. Deux anecdotes cette dernière semaine : d'une part, un des sous-vêtements en synthétique de Tina a pris feu lors de l'allumage du réchaud, cela s'est passé le 24 mars (sans conséquences grave). De l'autre, le couple a connu des ennuis avec leur fusil qui s'enrayait deux fois sur six. Comme d'habitude, ils n'ont pas pris l'incident au tragique : "Une rumeur court parmi les ours polaires, écrivaient-ils le 28 mars, qui dit que le fusil d'une des expéditions progressant de ce côté de la banquise fait 'Click' au lieu de 'Bang'. Eh bien, ce fusil... c'est le nôtre...". Ils doivent donc essayer leur arme à chaque lever. Ils recontrent souvent les traces d'une autre expédition partie en même temps qu'eux, celle du Singapourien Khoo Swee Chiow (37 ans) qui, accompagné du guide professionnel canadien Paul Landry, tente, pour la 2 fois consécutive, le trajet Ward Hunt -> pôle Nord : l'an passé, il avait échoué après 85 km de trek à cause de sévères gelures aux doigts de la main. Mardi 19 mars Nous avons suivi le couple Tom et Tina Sjogren lors de sa deuxième et victorieuse tentative vers le pôle Sud, entre novembre 2001 et janvier 2002 (voir notre suivi). Ils étaient arrivés au pôle Sud le 31 janvier annonçant dans la foulée que, cette fois, ils tenteraient bel et bien le but poursuivbi par le projet initial lancé en 2000 ; le TWO IN ONE, c'est-à-dire deux en un. Ou si l'on préfère : rallier le pôle Nord dans la foulée d'une tentative vers le pôle Sud. A l'époque, ils ne savaient pas encore s'ils allaient partir du Canada ou de Sibérie. Le dernier rapport date cependant du 17 mars. Ils annonçaient alors leur départ imminent pour Ward Hunt - le lendemain en fait. |